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Covid-19 et publicité dans les médias : Comment limiter la casse ?

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Baromètre : les effets du Covid-19 sur l’eCPM

Nombreux d’entre vous veulent savoir si la chute des eCPMs qu’ils observent sur leur site est commune à tout le marché, et comment ils se situent par rapport à d’autres médias. Mind Media et Adomik ont récemment publié un baromètre : ils ont observé une baisse de chiffre d’affaires programmatique de -47% en un mois. Voici maintenant notre analyse : aucun média n’a été épargné par la crise.

En dépit de la solidité de notre configuration qui assure d’excellents taux de visibilité, une concurrence intense en header bidding et une pression publicitaire mesurée, les eCPMs des enchères ouvertes sur les médias que nous accompagnons ont beaucoup baissé :

  • Avant la crise, en février en France, pour un taux de visibilité moyen de 66%, notre eCPM moyen sur les formats display IAB était de 1,48€.
  • En mars, pour un taux de visibilité moyen équivalent, l’eCPM avait chuté de 21% à 1,17€.
  • En avril (jusqu’au 26 inclus), l’eCPM moyen a encore baissé de 25% par rapport au mois de mars, à 0,88€.

Les phénomènes qui ont entraîné la chute des eCPMs

Depuis le début du confinement le 16 mars dernier, la rentabilité publicitaire a chuté pour trois raisons :

La première, les annonceurs ont mis en pause leurs investissements publicitaires.
Ce constat est d’autant plus vrai pour les campagnes négociées en gré à gré. Du côté des enchères ouvertes programmatiques, nous avons observé une forte baisse de la demande annonceurs.

Certains secteurs sont particulièrement impactés : luxe, automobile, voyage par exemples. Non seulement les budgets annonceurs ont baissé mais en plus les internautes se sont détournés de ces sujets. L’un de nos éditeurs sur le secteur du voyage a ainsi vu son audience et son eCPM chuter, et son chiffre d’affaires de Mars 2020 réduit à seulement 27% de ce qu’il réalisait en Février.

La deuxième raison : De nombreux éditeurs ont vu leur audience augmenter, les Français se tournant vers l’informations et les loisirs en ligne, à défaut de lire l’actualité papier.

La dernière raison est à chercher du côté de la Brand Safety : les annonceurs ont élargi leur blacklist et mis sur liste noire les mots clés liés au coronavirus. Plusieurs annonceurs ont écarté ainsi des contenus traitant du Covid-19 à l’aide d’outils comme IAS. Autre cas observé sur un forum : pour éviter la diffusion d’annonces à côté de fake news (et par extension lutter contre la diffusion de fausses informations), les robots de Google ont alerté l’éditeur qui devait corriger le contenu sur son site sous peine de se faire pénaliser par Google.

Moins de demande pour plus d’inventaire publicitaire. La baisse de la concurrence entre annonceurs a entraîné une baisse des prix et une augmentation de l’invendu.

Quelles solutions recommandons-nous pour limiter la casse ?

Premièrement, lorsque les prix planchers étaient agressifs, nous avons ajusté les prix planchers afin de réduire la part d’inventaire invendu.

Deuxièmement, nous avons également noué de nouveaux partenariats programmatiques avec des vendeurs tels que TripleLift, Pubmatic ou encore Rich Audience, qui apportent de la demande originale, augmentent la compétition en header bidding et stimulent les CPMs.

En troisième lieu, c’est un bon moment pour travailler sur d’autres optimisations telles que l’ajustement des emplacements publicitaires pour augmenter la visibilité. Dans nos tableaux de bord éditeurs, nous avons identifié les emplacements qui tiraient la moyenne de visibilité du site vers le bas. Puis, nous avons déplacé ces annonces ou modifié les paramètres du chargement tardif afin d’atteindre une visibilité moyenne supérieure et rendre les sites éligibles aux campagnes plus rémunératrices.

Enfin, le télétravail peut permettre de se concentrer sur les sujets de fond comme la mise en conformité avec le RGPD. Google s’apprête à intégrer la V2 du Transparency and Consent Framework de l’IAB. Depuis quelques semaines, Google demande ainsi à certains éditeurs de se mettre en conformité avec ses propres politiques de confidentialité, en utilisant une Consent Management Platform (CMP) qui lui transmette les consentements valides des internautes à la publicité ciblée.

Même si le moment peut sembler mal choisi par le géant, nos analyses confirment l’effet positif du consentement valide sur les eCPMs. Nous accompagnons donc les éditeurs dans la configuration de leur CMP en optimisant le taux de consentements valides sur le Web et sur AMP et améliorer les enchères reçues.

Nous espérons que les investissements publicitaires augmenteront de nouveau dans un futur proche. Ils reprendront probablement progressivement, au fur et à mesure que nos vies reviendront à la normalité, même si les effets de la crise économique se feront ressentir pendant longtemps.

En attendant la fin du confinement, nous restons disponibles pour vous accompagner sur ces différentes améliorations et préparer l’avenir.

Prenez soin de vous et de vos proches. Restez chez vous 🙂

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